Clarisse Hahn - Les Princes de la rue

Photographe, vidéaste, un brin anthropologue, Clarisse Hahn habite depuis des années un quartier populaire de Paris. La rue est le domaine des jeunes hommes qu'elle y côtoie. De l'observation de leurs chorégraphies, elle est passée avec leur complicité à la narration des situations, des rituels, des corps... 

(JBZ)

Galerie Jousse Entreprise - 6 rue Saint Claude - 75003 Paris
du 16 octobre au 11 décembre 2021


Stéphanie Colaux

Elles me plaisent ces artistes qui utilisent les symboles d'antan qui enfermaient les femmes "Repriser, raccommoder, coudre, assembler..." pour donner à voir des visages, des histoires, qui sait recouvrer des mémoires. Stéphanie Colaux est plasticienne et documentariste. A partir de photographies anonymes, de fils, de dentelle, de papier... elle crée des objets poétiques qui vous envoient une bouffée d'émotion. 

(AM)

Galerie 30 - 30 rue du Château d'eau - 75010 Paris
du 3 novembre au 22 décembre 2021


Etienne Revault et Daniel Lebée - Des moments où il ne se passe rien...

Une galerie, deux photographes, de l'argentique, du noir et blanc.
Regards croisés. Deux façons d'aborder la nostalgie
L'un revient à Marseille, sa ville d'origine. Y cueille des images, de gris toutes en douceur, très minérales mais paisibles.
L'autre retrouve dans Paris aujourd'hui, la ville de son enfance. Avec des noirs profonds et des cadrages audacieux.
Face à face, quelques fois entremêlés, deux caractères bien différents qui dialoguent et parlent du temps qui passe.

(JBZ)

Photographie Daniel Lebée

Studio 7.6 - 76 rue de Tilsit - 13006 Marseille
du 17 au 30 novembre 2021


Mon ami n'est pas d'ici

Salih Basheer, Hana Gamal, Nada Harib, Lola Khalfa, Seif Kousmate, Sinawi Medine, Malik Nejmi et Abdo Shanan

Ce sont huit jeunes photographes, originaires d'Afrique du Nord, rassemblés par Bruno Boudjelal, commissaire de l'exposition. Ils nous parlent de la souffrance des minorités, de la survivance de l'esclavage, des migrations intra-africaines. A travers leurs images, remarquablement scénographiées, ils nous interpellent, nous surprennent, nous révoltent, nous bouleversent et nous renvoient un écho volontairement dérangeant à notre capacité ou non à accepter, à accueillir l'autre, le migrant, celui ou celle qui n'a plus de maison.
Des images fortes mais aussi belles, joyeuses, colorées, vivantes 

(JBZ et AM)

 

Friche de la Belle de Mai - 13003 Marseille
du 13 novembre 2021 au 13 février 2022


Eric Bourret - FLUX

Montagnes, mers, pic, vagues, sommets, eau, neige, voici tout l’univers d’Eric Bourret, marcheur et photographe impénitent. Ses magnifiques tirages très grand format jouent en permanence entre l’abstraction et la figuration, entre noir et blanc et couleur. Eadweard Muybridge et Etienne-Jules Marey au XIXème siècle ont donné le mouvement aux êtres vivants, Eric Bourret  arrive au XXI siècle à faire vibrer les plus hautes montagnes.

(Christian Ramade)

Centre de la Vieille Charité, 2 rue de la Charité - 13002 Marseille
du 29 octobre 2021 au 27 février 2022


Pascal Bonneau - INVENTAIRE

Les photographies de Pascal Bonneau relèvent d'une approche hors du commun, sans doute parce que leur auteur a été avant tout un tireur de haute créativité. D'abord, la matrice de l’œuvre n'est pas nécessairement issue d'un procédé à proprement photographique. Ensuite chacune bénéficie de techniques de tirage portées par la maîtrise d'une chimie sophistiquée, de sorte que la plupart des photos sont des tirages uniques ou de très petite série. Et le résultat est époustouflant !

(JBZ)

Maupetit Côté Galerie - 142 La Canebière - 13001 Marseille
du 15 octobre au 20 novembre 2021

 


William Guidarini, Didier Illouz et Emmanuele Ravagnani - HUMANITÉS

Ombres ou lumière, tracé léger ou éraflures, chacune des œuvres est singulière. Mais dans l'écrin du Pangolin, ce qu'on découvre et qui nous séduit particulièrement ici, c'est la résonance, le dialogue, les liens qui se tissent entre elles. Comme des notes sur une portée...

(AM)

Le Pangolin - 131 Corniche Kennedy, 13007 Marseille
25 septembre au 10 octobre 2021.


Irène Jonas - Un été sans fin

Un regard emprunt de tendresse et de nostalgie sur la vie d’une petite plage bretonne au cœur de l’été. Des photos couleur dont la nature intimiste est renforcée par le travail de peinture sur les tirages qui en révèle la douceur et le caractère intemporel. Des prises de vue qui privilégient la contre-plongée marquant le refus d’une posture dominante sur les sujets, surtout lorsque ceux-ci sont des enfants.

(JB. Zimmermann)

Atelier-Galerie Taylor, 7 rue Taylor, 75010 Paris
14 septembre au 6 octobre 2021.


Clara Céna - Via Di Napoli

Des rues sombres, parfois inquiétantes, que les noirs profonds de la photo subliment. Des ombres fugitives qui impressionnent à peine l’image de leur transparence furtive. C’est Naples la nuit, fascinante et troublante à la fois, telle que nous la raconte Clara Céna.

Devant ces images me sont revenus à l’esprit, dans un murmure, les mots et la musique du poème « Les djinns » de Victor Hugo.

(Jean-Benoît Zimmermann)

Galerie Rastoll - 16 rue Sainte Anastase - 75003 Paris
Du 31 août au 25 septembre 2021.


Romain Thiery - Requiem pour Pianos

Photographier un instrument de musique, l’idée est à coup sûr étrange – surtout quand celui-ci est bien mal au point, rendant son âme aux Muses... Cela installe une mélodie dissonante, aux accents verlainiens, demi-tons grisâtres et poussières envolées.

Voilà le propos de la série de Romain Thiery « Requiem pour pianos », actuellement exposée dans le dortoir de l’abbaye de Silvacane : explorateur obsessionnel de manoirs (désenc)hantés, partout en Europe, l’artiste y a trouvé les carcasses encore vibrantes de pianos que les déménageurs rapaces et autres charognards des ruines ont de guerre lasse abandonnées.

Images d’apocalypse ou hymne mélancolique à l’ineffaçable persistance de la mélodie au travers du temps, le visiteur décidera ...    

(Jean-Marie Chauvière)

Abbaye de Silvacane, La Roque d'Anthéron
Du 17 juillet au 9 septembre 2021.


Marc Riboud - Histoires possibles

Cette rétrospective nous invite à partager la promenade de Marc Riboud vers l'est, sans préjugé, et révèle au fil du voyage notre commune humanité.  (Béatrice Parguel)

Musée Guimet – 6 place d'Iéna – 75016 Paris.
Du 19 mai au 6 septembre 2021.

 


Emma Chevreux - Ensemble

« Ensemble » décline une galerie de portraits de la jeunesse marseillaise, en bord de mer ou ailleurs, attitudes éphémères, belles compositions dans les cadres attrayants que peut offrir la cité phocéenne. Emma Chevreux maîtrise avec brio les personnages en premier plan et la netteté des profondeurs de champ. Des visages expressifs, des postures suscitent l’émotion et racontent une histoire, la leur ou celle que le visiteur attentif veut bien leur prêter.  (Francis Rodary)

 

Galerie Charivari – 17 rue Fontange – 13006 Marseille.
Du 21 au 30 juillet 2021.

 


Dan Aucante - Le temps des grenadines

Joli titre pour cette expo tout simplement superbe ! L'auteur évoque le temps qui passe mais ses photos, noir et blanc argentiques, sont intemporelles. Le passé n'est pas perdu pour qui sait capter des moments éphémères avec une telle délicatesse. Il suffit d'un masque pour que le futur, forcément incertain, se pare d'onirisme. Sorcières, fantômes, champs de tournesol et reflets dans la rivière, chaque photographie nous ouvre des mondes sensibles et poétiques. Ce travail au long cours réalisé avec la complicité de ses deux fils est un cadeau précieux qu'il leur offre là.  (Aline Memmi)

 

Maupetit Côté Galerie - 142 La Canebière - 13001 Marseille

 

Rencontres d'Arles 2021 (suite)

 

Chongqing, sur les quatre rives du temps qui passe -
Cyrus Cornut.

Prix HSBC 2021.

Avec sa chambre 4 x 5, il a arpenté la ville chinoise de Chongqing, une des plus grandes mégapoles du monde située au pied du barrage des Trois-Gorges. Bien que ce soit la ville de Chine la plus polluée, elle a une démographies galopante. L’épaisse brume n’empêche pas les tours de s’élancer vers le ciel “…se reproduisant presque à l’identique, comme des métastases”. Ces superbes images en grand format font froid dans le dos car elles ont tellement à nous dire ! (Capitole – jusqu'au 29 août).

Christian Ramade


Rencontres d'Arles 2021 (à suivre)

 

Sabine Weiss - Une vie de photographe.

Certains l'étiquettent « photographe humaniste » pour les portraits magnifiques ou les enfants des rues qu'elle a su saisir au plus près. Mais c'est l'humanité toute entière qu'elle a photographiée. Du reportage à la mode, ou à la publicité, elle ne s'est interdit aucun domaine et cette exposition donne à voir de nombreuses photos inédites. Son franc parler et le récit de ses aventures sont un régal. Ne manquez pas les vidéos. (Chapelle du Museon-Arlaten- jusqu'au 26 sept.)

Thawra ! Révolution ! Soudan, histoire d'un soulèvement.

Avec quel courage inouï, quelle détermination, quelle générosité, des hommes et des femmes, beaucoup de femmes, et des jeunes pour la plupart, ont osé dire stop à 30 ans de dictature. Ils sont huit jeunes photographes et, à défaut d'autre soutien, on se doit de voir ce travail. (Eglise des Trinitaires- jusqu'au 26 sept.)

 

 

Borders - Jean-Michel André et Wilfried N'Sondé

Le photographe Jean-Michel André et l'écrivain Wilfried N'Sondé nous parlent de l'évacuation de la « jungle de Calais » mais aussi du rapport à l'autre, de frontières, d'exil... Pour ce faire, ils entremêlent des images et des textes très courts de façon à la fois tellement délicate et forte que c'en est tout simplement sublime, surtout sur un sujet aussi douloureux. (Croisière- jusqu'au 26 sept.)

 

 

Et aussi...

République Populaire Démocratique de Corée. Portraits. Stéphan Gladieu, pour le culot et la réussite de sa démarche (Jardin d'été, entrée libre- jusqu'au 26 sept.)

Americaines solitudes. Jean-Luc Bertini. Un regard décalé sur l'American Way of Life. (Croisière- jusqu'au 26 sept.)

Je chercherai dans chaque été. Claude Nori et Vincent Delerm. Un joli dialogue en images et en mots. (Croisière- jusqu'au 26 sept.)

Comment voulons-nous vivre ? Politique du photo-montage. Charlotte Perriand. Ou comment cette artiste a construit autour du photomontage un véritable langage au service de ses convictions politiques. Pas du tout redondant avec la grande exposition qui lui avait été consacrée à la Fondation Vuitton.

AM et JBZ

 


Henri Cartier Bresson - Le grand jeu

Au départ, il y eut la Master Collection : un choix par Cartier-Bresson lui-même en 1973 de ses 385 "meilleures photos dans les tirages les meilleurs possibles". De cette Master collection, il existe 6 exemplaires dispersés à travers le monde. 
L'idée innovante et presque ludique a été de proposer à  5 commissaires différents * de sélectionner dans cette collection 50 images.  Chacun(e) a pu les présenter librement sans connaître les choix et les présentations des 4 autres, en créant des liens entre les photos, avec son propre parcours artistique ou tout simplement son histoire. Certains choix de photos se recoupent mais les scénographies, les textes, les encadrements, jusqu'à la couleur des cimaises, tout est différent. Et si ces photographies sont toutes exceptionnelles,  c'est extrêmement intéressant de voir l'importance de la contextualisation des œuvres. C'est à chaque fois un nouveau regard et une autre façon de redécouvrir et de lire l’œuvre de ce grand photographe. 
Le Grand Jeu, c'est donc 5 expos en une, à ne rater sous aucun prétexte.

AM et JBZ

* François Pinault, collectionneur - Annie Leïbovitz, photographe - Javier Cerces, écrivain - Wim Wenders, réalisateur - Sylvie Aubenas, directrice des départements Photo et Estampe à la BNF. 

Bibliothèque François Mitterrand - Galerie 2 - Paris 13ème

du 19 mai au 22 août 2021


Philippe Poncet - Patakès général

Il est des rencontres fortuites qui éclairent notre horizon et nous permettent d'échapper au contexte d'enfermement "covidien" actuel . Je viens de passer un fort agréable moment, un voyage onirique hors du temps grâce au montage audiovisuel qui illustre l'exposition du photographe Philippe Poncet (1963 - 2015) "PATAKES GENERAL". Un voyage poétique au travers d'une Algérie improbable; des images puissantes de détails sans hommes, des images focalisées sur les traces des gens; des images appuyées par un texte magnifique... Je reste rarement assis longtemps devant une vidéo, mais là, je me suis laissé emporté pendant un fragment d'éternité.  A voir et à entendre...

(Frédéric Laban)

Friche de la Belle de Mai (salle des machines) - 41 rue Jobin - 13003 Marseille

du 15 décembre 2020 au 30 mai 2021, sur rendez-vous (06 84 62 23 31)